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Anthony C.

Carcajou

Eldiablo,

Sarbacane

26,00
Conseillé par (Les Passeurs de mots)
18 mai 2024

Intrigue à tiroir mêlant secrets, corruption, vengeance et violence dans une petite communauté, le tout sur un fond de western.
Dessin et mise en page tout en dynamisme.
On n'en dit pas plus pour ne rien dévoiler ce qui est déjà dans nos gros coup de coeur BD 2024.

Sabine Wespieser Éditeur

19,00
Conseillé par (Les Passeurs de mots)
11 mai 2024

Et si, au delà des évènements, des guerres, des conflits sociaux et des dogmes, l'identité réelle d'une terre, d'un pays, existait dans les souvenirs de ses habitants, et ce quelque soit leurs camps.

C'est la réflexion à laquelle nous invite Yasmina Liassine dans son très beau premier roman "L'oiseau des français."

Elle même est née en Algérie, d'un père algérien et d'une mère française peu après la guerre, lors de cette parenthèse durant laquelle l'idée de l'existence d'une Algérie fière de son histoire et de son identité, au delà des traumatismes, des religions ou des origines de chacun, semblait possible.

De nos jours, de retour dans ce pays, elle nous emmène à la recherche des traces de cette période en retraçant les vies de femmes et d'hommes de toutes origines et de tous statuts, ayant du fuir ou étant restés.

Plus qu'un témoignage, ne faisant l'impasse sur aucun sujet, et porteur d'un beau message de pacification et de compréhension de l'autre, "L'Oiseau des français" est un superbe récit, dont on apprécie autant la finesse d'écriture que la sensibilité réflexive.

Bulteau, Gwenaël

Manufacture de livres

19,90
Conseillé par (Les Passeurs de mots)
8 mai 2024

A ne pas rater !

Pour son troisième roman, Gwenaël Bulteau, nous entraine à la suite d'un officier de police militaire, Le lieutenant Koestler, officiant à Alger en 1900. Un crime vient d'être commis dans la demeure d'une famille de notable français, la famille Wandell, laissant six corps achevés de multiples façons.

On retrouve dans ce nouveau roman tout ce qu'on aime chez Gwenaël Bulteau : un fait divers prenant pour cadre une période peu glorieuse de notre histoire, des événements bien réels qu'on ne trouve qu'en marge des manuels d'histoire, ici la colonisation de l'Afrique par une France toujours empêtrée dans l'affaire Dreyfus, de nous en faire revisiter les inégalités sociales, et les conséquences dans la vie quotidienne des différentes franges de la population.

Alors voilà, ce pourrait être tout, et ce serait déjà bien.

Ce serait toutefois omettre le principal pour le lecteur : le plaisir du lecteur décuplé par :

- des personnages attachants ou révoltants que l'on identifie dès leur première apparition, et qui continue à nous habiter bien après avoir terminé le livre... Vous n'oublierez pas la bande d'orphelins...

- un rythme diablement efficace : après un premier chapitre particulièrement immersif (il n'est pas interdit de penser à l'entrée en matière de "L'Enragé de Sorj Chalandon), l'auteur déroule 320 pages qui ne donnent jamais l'impression de ralentir, qui ne se répètent pas, maintiennent le lecteur en éveil et font constamment progresser l'histoire.

- un enchâssement des différentes histoires particulièrement intelligent qui au delà de servir le sus-cité rythme, apporte énormément à l'immersion du lecteur quand au cadre historique, à sa compréhension et à l'évolution des personnages.

Il convient enfin de dire que si "Malheur aux Vaincus" obéit et respecte parfaitement les codes du roman policier, il offre de vrais passages romanesques et nous conte des histoires si tragiques, qu'à ce titre, il serait réducteur de le contenir à ce genre.

Bref, j'ai adoré ! 🙂

Éditions Gallmeister

6,90
Conseillé par (Les Passeurs de mots)
2 mai 2024

Une fable satyrique, inquiétante et dramatique...
... Comme un "Diner de Con" animé par Alfred Hitchcock...

Antonio Paolacci, Paola Ronco

Rivages

9,80
Conseillé par (Les Passeurs de mots)
29 avril 2024

Un homosexuel retrouvé mort sur un quai de Gênes...
Un sous-préfet adjoint et homosexuel chargé de l'enquête.

Antonio Paolacci et Paola Ronco nous mène du début à la fin d'une enquête procédurale, sans temps morts et pleine de vie car sous couvert d'enquêtes policière, Nuages Baroques dresse le portrait d'une ville et de ses habitants pas toujours très ouverts aux changements, à la veille de l'approbation de la loi sur les unions civiles.

On peut penser à Fred Vargas, influence revendiquée par les auteurs, dans la manière de faire exister le sous-préfet adjoint Paolo Nigra et ses seconds, mais aussi de tous les autres personnages qui peuplent ces pages, cette manière de suspendre le temps autour d'un verre, ou de suspendre la résolution du crime autour d'un plat de pates.

Un premier roman qu'on a particulièrement aimé, des personnages auprès de qui on a apprécié parcourir Gènes, une énigme à tiroir... Bref, autant de raisons qui donnent très envie de découvrir la suite des aventures de Paolo Nigra.